Traduction de l'anglais (États-Unis)
et présenté par Claire Malroux
Format : 135 x 205
176 pages
ISBN : 978-2-35873-122-5
Mise en vente : juin 2018
Ce livre, publié simultanément aux États-Unis par les éditions de la New York Review of Books, rassemble des chroniques parisiennes par le poète américain Henri Cole données au New Yorker. Il y mêle autobiographie, journal, essai et poésie en prose à des photographies, composant une sorte de « journal d’un poète américain » à Paris d’un genre nouveau, qu’il qualifie lui-même d’« élégiaque ».
La magie de ce livre, placé sous l’ombre tutélaire d’Orphée – figure du poète mystique, oraculaire, enchanteur –, c’est qu’il parvient à renouveler la vision que l’on peut avoir de la ville-lumière non parce qu’il chercherait à nous faire découvrir un Paris secret ou méconnu mais au contraire parce qu’il parvient à réenchanter les lieux, les clichés les plus « communs » de la capitale. Dans la préface à Terre médiane, le premier recueil traduit en français à nos éditions, Claire Malroux parlait de l’« innocence retrouvée » et même de la « candeur » qui se dégage de ces poèmes. Ce sont ces mêmes qualités qui permettent à Henri Cole de nous émouvoir à la lecture de ces croquis parisiens où les souvenirs de lecture (Rilke, Elisabeth Bishop, Dickinson), les évocations d’œuvres admirées surgissent sans cesse des lieux visités ou des personnes rencontrées (notamment son ami James Lord), donnant lieu à des rêveries, à des méditations où il s’interroge en poète, avec l’acuité sensible qui lui est propre (à la fois pleine de fraîcheur et pénétrante), sur ses liens amicaux et familiaux, sur la nature de la poésie et son rapport à la solitude, à son moi profond et à la liberté.
« Le Paris-Orphée d’Henri Cole est un livre remarquable – écrit entièrement à Paris, c’est le journal d’un poète, des plus intimes, une suite de promenades qui nous conduisent au cœur de la ville, et au plus profond de son âme toujours en recherche. Sa voix est ici encline à la confidence, érudite, tendre, inattendue dans ses sympathies et ses découvertes ; comme l’extraordinaire poésie d’Henri Cole, elle est finement ouvragée, alors même qu’elle paraît sans art et sans prétention. L’un des grands plaisirs que l’on prend à ce livre tient au goût du poète pour le travail et les paroles des autres – les poètes dont il est proche, ses amis artistes, mais aussi les Parisiens qui font une apparition dans sa vie d’observateur passionné avant de poursuivre leur chemin. »
Joyce Carol Oates
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