Traduit de l'anglais par Charles Mauron
Édition présentée et annotée
par Catherine Lanone
Format : 135 x 205 mm
224 pages
ISBN : 978-2-35873-042-6
Mise en vente : 14 juin 2012
Épuisé en français depuis sa réédition en 1982, Monteriano – du nom de la petite ville fictive d’Italie qui est au centre du récit, en partie modelée sur San Gimignano, en Toscane – est le premier roman de Forster. Il est publié en 1905 sous un titre imposé par l’éditeur (Where Angels Fear to Tread).
Une jeune veuve anglaise, Lilia, entreprend un voyage en Italie avec son amie Catherine Abbott. Elle tombe amoureuse de Gino, un bel Italien désargenté, et décide de l'épouser. Au grand dam de sa belle-famille qui –comme dans Les Ambassadeurs de Henry James paru deux ans plus tôt – envoie des émissaires pour tenter d’éviter cette mésalliance. Lilia mourra en donnant le jour à un fils. Son beau-frère Philippe décide alors d’une nouvelle ambassade pour ramener l’enfant en Angleterre. Mais lui-même, après avoir involontairement causé la mort de l’enfant qu’il était venu sauver, aura été séduit, et aura appris de l’étranger à échapper aux conventions sociales victoriennes et à s’ouvrir à l’amour. Il est « sauvé », même si le roman s’achève sur une double impossibilité : son amour pour Miss Abbott ne sera jamais réciproque, elle-même vouant à Gino un amour sans espoir.
E.M. Forster au Bruit du temps
Le succès de la réédition de Flush de Virginia Woolf dans la traduction de Charles Mauron nous a incité à entreprendre au Bruit du temps la réédition de tous les romans de Forster traduits par Mauron. Chacune de ces rééditions sera accompagnée d’une présentation critique inédite : Catherine Lanone pour Monteriano, Route des Indes, Howards End. Le Legs de Mrs. Wilcox, Stephen Romer pour Le plus long des voyages, etc.
Personnalité d’exception, Charles Mauron (1899-1966) fréquenta le groupe de Bloomsbury et se lia avec Roger Fry, ce qui l’amena à traduire de nombreux écrivains anglais – D. H. Lawrence, Katherine Mansfield, Virginia Woolf. Il fait en 1927 la connaissance du grand romancien E. M. Forster (1879-1970), avec lequel il se lie d’amitié et dont il traduira tous les romans, sauf Maurice qui ne fut publié qu’après la mort de l’auteur.
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