Cole

Photo : David Deitz.

Henri Cole

Henri Cole est né au Japon en 1956, d’un père militaire américain et d’une mère française d’origine arménienne. La famille s'installe en Virginie, où Henri, un enfant solitaire sensibilisé aux sonorités du langage pour avoir entendu des langues qu'il ne comprenait pas, cultive son imaginaire en écrivant très tôt des poèmes.

Il publie son premier recueil, The Marble Queen, en 1986 ; il a alors 30 ans, et subit encore les influences contradictoires de James Merrill et d’Allen Ginsberg. C’est à partir de son troisième recueil, The Look of Things, qu’il se met à pratiquer une poésie plus personnelle d’essence autobiographique, qui est un instrument de vérité et de connaissance de l’homme, et non pas seulement de l’individu nommé Henri.

Son œuvre, qui compte sept recueils, lui a valu aux États-Unis de nombreuses distinctions, dont deux nominations au prix Pulitzer de poésie.

Henri Cole enseigne à l'université de l'Ohio et vit actuellement à Boston.

 

« L'attention scrupuleuse que porte Henri Cole à la sensation pourrait faire de lui un hédoniste ou, disons plutôt qu'il a une inclination presque japonaise pour l’esthétisme. Mais ce qui frappe le plus, dans son œuvre, c’est la maîtrise. Les poèmes de Cole ne font aucun effort pour requérir l’attention ; en dépit de leur diction naturelle, et de leurs sujets anecdotiques, contingents, terre à terre, il émane d’eux une mystérieuse gravité. La tranquillité énigmatique, lumineuse des poèmes va de pair avec l’intensité des sentiments : ils sont clairs sans être fades, frappants par leur équilibre, leur délicatesse, leur beauté formelle sans donner le sentiment, jamais, de n’être que d’exquises diversions. C’est un artiste qui possède d’immenses dons. »

 Louise Glück (à l’occasion de la réception d’Henri Cole à l’Académie américaine des Arts et lettres)