Ailes de la colombe
Domaine : Anglais

Ailes de la colombe

Henry James

Mise en vente : 20 novembre 2020

28,00€

Cette nouvelle traduction des Ailes de la colombe aux éditions Le Bruit du temps, après celle des Ambassadeurs (Le Bruit du temps, 2010) et de La Coupe d’or (Le Seuil, 2013) complète et achève la trilogie des grands romans de la dernière période de Henry James enfin retraduits par Jean Pavans.
Dans la préface qu’il rédige pour l’édition dite de New York de ses œuvres, sept ans après la parution du livre en 1902, Henry James déclare : « je ne peux guère me souvenir d’une époque où la situation sur laquelle repose principalement cette fiction longuement développée n’a pas été vivement présente en moi. L’idée, réduite à son essence, est celle d’une jeune personne consciente de posséder une grande capacité de vivre, mais précocement frappée et condamnée, condamnée à mourir après un court répit, alors qu’elle est amoureuse du monde ; en étant de plus au courant de cette condamnation et en désirant passionnément “éprouver” avant sa disparition autant de fines vibrations que possible, pour obtenir ainsi, même brièvement et sporadiquement, le sentiment d’avoir vécu. »
Dans ses carnets, Henry James est plus explicite : ce sentiment d’avoir vécu, « ne peut être bien entendu que la possibilité d’aimer et d’être aimée ».
Dans cette nouvelle variation sur un thème qui l’a obsédé toute sa vie (l’écrivain n’est-il pas par essence condamné à manquer sa vie, étant condamné à ne la vivre qu’à travers les livres), l’innocente colombe (Milly, une riche héri- tière) triomphera du sordide complot ourdi contre elle par un couple d’amants désargentés. Densher, le jeune homme qui devait la séduire pour s’emparer de sa fortune, sera converti à l’amour véritable, il préférera la mémoire de la morte à la présence de Kate, son amante.
Ce que 
Les Ailes de la colombe mettent en scène, écrit Mona Ozouf, c’est « la victoire du sentiment amoureux sur l’artifice », du « sentiment désintéressé sur le monde de la transaction » mais surtout la victoire « de l’invisible sur le visible ». « Les semaines que passe Densher à Venise, en tête à tête avec Milly, merveilleusement décrites ou plutôt suggérées par James comme suspendues hors de toute réalité, hors du temps, hors de tout mensonge avéré, mais aussi de toute vérité offerte, sont dans le roman comme une parenthèse utopique ». Comme le dit Densher lui- même, il se passe, entre Milly et lui, « quelque chose de trop beau pour être décrit ».

LA TRADUCTION

Le roman Les Ailes de la colombe avait été traduit par Marie Tadié pour les éditions Robert Laffont en 1953. Mais cette première traduction, dès la première page, comme l’avait analysé Jean Pavans en 1993 déjà, « se dérobait à la phrase telle qu’elle se présente » en ne respectant pas son rythme, son agencement propre. Or, « ce qui est frappant dans le style si particulier de Henry James, c’est que la phrase achoppe rare- ment aux mots, que les mots semblent toujours pris dans le mouvement de la phrase, de sorte que le traducteur, toutes autres difficultés mises à part, et elles sont célèbres et réelles, trouve toute naturelle la transposition, et obtient aisément, par la simple fidélité, des phrases qui paraissent obéir aux idiosyncrasies de la langue française. »

Ainsi, cette nouvelle traduction des Ailes de la colombe peut-elle donner le sentiment de retrouver enfin dans notre langue la voix même du grand romancier.

 

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