Collection poche
Créées il y a six ans par Antoine Jaccottet, les éditions Le Bruit du temps sont demeurées depuis fidèles au « ce que je crois » exprimé dès l’origine par leur fondateur : se laisser guider par la « conviction que les “vrais livres”, ceux dont Ruskin dit qu’ils sont des “livres pour tous les temps”, ne meurent pas ». Ossip et Nadejda Mandelstam, Robert Browning (L’Anneau et le Livre), D.H. Lawrence, Isaac Babel, E.M. Forster sont quelques-uns des auteurs classiques qu’affiche le catalogue sans tache, exigeant et précis, de l’éditeur. Soixante titres au total, qui vont désormais venir nourrir peu à peu une nouvelle collection de poche, élégante, sobre, séduisante. Les Ambassadeurs, de Henry James, dans la belle traduction nouvelle qu’en a donnée il y a quatre ans Jean Pavans, et Histoire de mon pigeonnier, d’Isaac Babel, font partie de la première livraison. Avec ces deux titres, trois autres, ceux-là contemporains et puisés hors du catalogue du Bruit du temps : La Fin d’un roman de famille, de Péter Nádas, Le Manteau de Fortuny, de Gérard Macé, et Soldats et autres récits, de Gilles Ortlieb, tous à redécouvrir.
Nathalie Crom