À Sauts et à Gambades - Proust, Chardin et Rembrandt

 À Sauts et à Gambades - Proust, Chardin et Rembrandt
18 novembre 2012

De fil en aiguille : l'écrivain

Proust journaliste, Proust chroniqueur d’art, des écrits qui ne furent jamais publiés de son vivant et que l’on retrouva dans ses papiers après sa mort.

Une visite au Louvre de Marcel Proust avant la Recherche.

Il est « un jeune homme de fortune modeste » dont le regard se laisse prendre aux peintures du quotidien de Jean Baptiste Siméon Chardin.

Dans l’impossibilité de partir pour l’Italie ou la Hollande, c’est dans les musées qu’il va chercher de la beauté et tout particulièrement auprès des oeuvres du peintre français.

« Le plaisir que vous donne sa peinture d’une chambre où l’on coud, d’un office, d’une cuisine, d’un buffet… »

« La femme qui prépare la table, la nappe antique et les assiettes encore intactes dont depuis tant d’années elle sent la fermeté douce résister toujours à la même place entre ses mains soigneuses, entre cette nappe et la lumière… »

Proust nous prend par la main, non en critique mais en amateur de beauté, la beauté la plus simple « Pour l’artiste véritable, comme pour le naturaliste, chaque genre est intéressant, et le plus petit muscle a son importance. »

Avant d’être l’écrivain du petit pan de mur jaune, il nous guide « comme Dante se laissa jadis guider par Virgile ».

Un tout petit livre illustré des tableaux des deux peintres, avec une postface qui vient heureusement compléter la lecture.