Hölderlin

Friedrich Hölderlin

Johann-Christian-Friedrich Hölderlin est né en Souabe en 1770, destiné à une carrière théologique par sa mère il fait des études d’hébreu, de latin et de grec, dans divers séminaires et notamment celui de Tübingen où il se lie après 1791 à Hegel et Schelling. Hölderlin se passionne pour Kant, Rousseau, la Révolution et se détache du protestantisme en même temps que naît sa vocation poétique. Pour éviter la carrière de pasteur, il décide de gagner sa vie comme précepteur. À Iéna il rencontre Schiller, qui publie dans sa revue Thalia un fragment d’Hypérion, le roman qu’il est en train d’écrire et qui ne sera achevé après la rencontre de celle qu’il nomme « Diotima » : Suzette Gontard, l’épouse du banquier qui l’a accueili comme précepteur de ses enfants. La tragédie d’Empédocle est écrite après la découverte de leur amour, qui l’obligeà quitter son emploi. En 1800, accueilli par des amis à Stuttgart, il connaît une période de calme où naissent ses grands poèmes, des hymnes influencés par sa fréquentation de Pindare. Mais en mai 1802, il doit quitter Bordeaux où il était précepteur des enfants du consul d’Allemagne, « frappé par Apollon » et les premiers signes d’une folie qu’agravera par la nouvelle de la mort de Suzette Gontard. Malgré une rémission qui lui permet d’achever et publier ses traductions de Sophocle, il est interné dans une clinique en 1806 puis achève ses jours chez le menuisier Zimmer qui a accepté de l’accueillir. Il meurt en 1843, sans avoir pris conscience de sa gloire naissante auprès des romantiques qui commencent à le redécouvrir et à le publier.

Consulter également :
Jean-Claude Schneider