Le télégramme, Un poète du monde flottant

 Le télégramme, Un poète du monde flottant
04 avril 2019

Jean-Claude Caër vient de publier un recueil de poèmes Devant la Mer d'Okhotsk qui fait partie d'un triptyque, dont le premier recueil En route pour Haida Gwaii est paru en 2011 et le deuxième Alaska en 2016. Ses quatre premiers livres ont été publiés aux éditions Obsidiane et les deux derniers aux éditions Le Bruit du Temps.

Jean-Claude Caër est très attaché à la Bretagne et, plus particulièrement, à Plounévez-Lochrist. Il revient régulièrement dans son berceau familial, un coin de paradis qu'il affectionne particulièrement. Bercé par la langue bretonne et les traditions orales, il a ressenti tout jeune un besoin d'écrire mais aussi d'évasion et de liberté. C'est sur les bancs de l'école Sainte-Famille puis du lycée Saint-François, à Lesneven, qu'il a commencé son parcours mais dans ses rêves, il voyait déjà par-delà l'horizon. 

Un passionné d’art et de civilisation

Ce grand amateur de littérature, de philosophie et de poésie est aussi un passionné d'art et de civilisations. Des voyages, il en a fait de nombreux et c'est ce qui lui a permis d'écrire son œuvre qu'il définit comme de la « littérature de voyage ». La destination qui a inspiré son dernier recueil de poèmes est le Japon, ce voyage a été précédé de nombreuses lectures sur la culture japonaise. « En voyageant, j'ai pu saisir rapidement l'essentiel, mon acuité visuelle a capté des sensations et mon esprit s'est très vite mis en route », explique l'auteur.

Ainsi imprégné, il a pu explorer une civilisation moderne et ancestrale qui dégage un parfum d'éternité. Une sensation qui lui a permis d'entamer un travail de deuil, une séparation maternelle avec laquelle son inconscient n'avait pas encore réussi à prendre de la distance. Au retour, Jean-Claude Caër a peaufiné ses impressions, ses notes de voyage, il a mis son cœur à nu, caché comme à chaque fois derrière un masque imaginaire emprunté aux civilisations visitées.

Pourquoi avoir choisi la poésie comme moyen d'expression ? « C'est une question de rythme, de souffle dans le vers. Il y a quelque-chose de musical dans la poésie », explique-t-il. Jean-Claude Caër a suivi ses envies, sa soif d'ailleurs est assouvie mais ses racines nourricières sont indéfectibles. Son besoin de liberté, il l'a trouvé dans les voyages mais aussi dans ses poèmes qu'il rédige avec beaucoup de légèreté dans la forme, avec une écriture simple, accessible à tous. Il laisse ainsi à chaque fois une trace.