Sur Robert Browning - La Vie privée, nouvelle suivie de deux essais
Domaine : Anglais

Sur Robert Browning / La Vie privée, nouvelle suivie de deux essais

Henry James

Traduit de l’anglais 
par Jean Pavans 

Format : 117 x 170 mm
132 pages

ISBN : 978-2-35873-003-7

Mise en vente : 17 avril 2009

12,20€

Toute sa vie, Henry James (1843-1916) aura été fasciné par le grand poète anglais Robert Browning, d’une génération son aîné. James admire l’œuvre, il la connaît bien, la cite ou l’utilise en épigraphe pour ses textes. Elle l’influence en profondeur, comme en témoignent les thèmes communs aux deux écrivains, parmi lesquels la multiplication des points de vue et l’idée selon laquelle, pour n’avoir pas eu, au moment propice et décisif, le courage d’agir, des vies s’étiolent qui auraient pu être belles. Mais ce qui fascine tant James chez Browning, c’est l’absolu clivage entre l’homme du monde et l’œuvre qu’il admire : « Le poète et le “membre de la société” étaient, en un mot, dissociés chez lui comme ils n’ont pu que rarement l’avoir été ailleurs. » De cette fascination pour cette énigme témoigne une nouvelle d’une fantastique drôlerie, La Vie privée – dont James nous indique, dans une page de ses carnets, que le personnage principal est modelé sur l’auteur de L’Anneau et le Livre.

Sous le titre Sur Robert Browning, sont réunis ici La Vie privée et les deux remarquables essais que le romancier a écrits en hommage au poète : «Robert Browning à l’abbaye de Westminster », écrit en janvier 1890 quelques jours après le transfert des cendres de Browning dans le fameux «Coin des Poètes» ; «Le Roman dans L’Anneau et le Livre», écrit en mai 1912 pour la commémoration du centenaire de la naissance du poète. James, qui n’apparaissait plus en public, accepte en cette occasion de prendre la parole à Caxton Hall. C’est dire l’importance que revêtait pour lui cet hommage. Il y comparait le chef-d’œuvre du poète à une cathédrale : 

« L’Anneau et le Livre est tellement vaste et d’une construction tellement gothique, se déployant et s’élevant et se ramifiant à une telle échelle, couvrant un tel domaine, dressant tant de pinacles et de tours et d’audacieuses excroissances, plantant si solidement ses transepts et chapelles et portiques, son énormité compacte ou son abondance démesurée, que, lors de toute première approche, nous ne pouvons que marcher autour, lentement, vaguement, avec une certaine perplexité, en nous demandant en quel point nous ferions mieux de tenter une entrée qui économisera nos pas et allégera notre incertitude, qui nous permettra le mieux d’atteindre notre chaise personnelle, notre chapelle ou notre autel attribués, une fois à l’intérieur. »

À lire également : Robert Browning, L’Anneau et le Livre, édition bilingue, traduction de l’anglais et étude documentaire de Georges Connes, préface de Marc Porée.

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