Route des Indes
Domaine : Anglais

Route des Indes

E.M. Forster

Traduit de l'anglais par Charles Mauron

Édition présentée et annotée
par Catherine Lanone

Format : 135 x 205 mm
456 pages

ISBN : 978-2-35873-055-6

Mise en vente : 23 septembre 2013

25,00€

Dernier roman de Forster, publié en 1924, Route des Indes est sans nul doute son plus grand accomplissement dans la fiction.

Mrs Moore, mère d’un jeune fonctionnaire de l’Empire britannique, accompagne à Chandragore Miss Quested, une jeune institutrice qui hésite à épouser son fils. Les deux voyageuses, au grand dam des résidents anglais de la petite ville qui se gardent de tout contact avec la population locale, éprouvent le désir de rencontrer l’Inde réelle. Mrs Moore fait la connaissance d’un Hindou musulman, le Docteur Aziz, qui se propose d’organiser une visite aux grottes de Marabar, à quelque distance de la ville. Mais la paisible excursion se mue en catastrophe : Adela Quested disparaît et prétend avoir été agressée par Aziz dans l’une des grottes. Le Docteur est arrêté. L’affaire avive les tensions latentes entre colons et indigènes. La colonie britannique scandalisée fait bloc derrière la victime, à l’exception de Fielding, un professeur de collège persuadé de l’innocence d’Aziz. Lors du procès, alors que la condamnation du Docteur est considérée comme acquise, Miss Quested se rétracte à la surprise générale avant de se réfugier chez Fielding. Malgré l’issue favorable, le sincère désir d’amitié qui anime Fielding et Aziz ne pourra résister aux forces qui les séparent et qui conduiront à chasser définitivement les Anglais du pays.

Forster poursuit ici la critique virulente des valeurs de la bonne société britannique entamée dans Le plus long des voyages – et aussi sa réflexion sur le mariage, l’amitié et le désir. Mais tout, dans ce dernier livre, à l’image de l’Inde et de l’écho indistinct que renvoient ses grottes, se révèle infiniment plus complexe.

Le succès du roman, immédiat dès sa parution, ne s’est jamais démenti et a été renouvelé par l’adaptation cinématographique, très fidèle, qu’en a donné David Lean en 1984.

 

E.M. Forster et l'Inde

E. M. Forster fait un premier séjour en Inde en 1912-1913, à l’invitation d’un ami qui avait été le précepteur du Maharajah de Dewas. En 1921, il y retourne pour un séjour de plusieurs mois, cette fois en qualité de secrétaire privé du prince, pour remplacer un Colonel anglais tombé malade. Forster retrouve là-bas son ami musulman, Roos Masood, alors directeur de l’éducation à Hyderabad, auquel il dédiera Route des Indesen 1924. Il consacre aussi à l’Inde plusieurs essais, écrits durant son séjour et réunis dans Abinger Harvest en 1936, que nous donnons ici en annexe au roman. Et, en 1953, un autre livre, The Hill of Devi, dans lequel il publie et commente les lettres envoyées lors de ses deux séjours à Dewas.

 

E.M. Forster au Bruit du temps

Le Bruit du temps entreprend la réédition de tous les romans de Forster traduits par Mauron. Chacune de ces rééditions est accompagnée d’une présentation critique inédite : Catherine Lanone pour Monteriano, Route des Indes, Howards End. Le Legs de Mrs. Wilcox, Stephen Romer pour Le plus long des voyages, etc.


Personnalité d’exception, Charles Mauron (1899-1966) fréquenta le groupe de Bloomsbury et se lia avec Roger Fry, ce qui l’amena à traduire de nombreux écrivains anglais – D. H. Lawrence, Katherine Mansfield, Virginia Woolf. Il fait en 1927 la connaissance du grand romancien E. M. Forster (1879-1970), avec lequel il se lie d’amitié et dont il traduira tous les romans, sauf Maurice qui ne fut publié qu’après la mort de l’auteur.

 

Catherine Lanone, auteur de E. M. Forster : Odyssée d’une écriture, paru en 1998, enseigne la littérature anglais à l’Université de la Sorbonne nouvelle. Elle a déjà préfacé pour nos éditions le premier roman de Forster, Monteriano, publié au printemps 2012.

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