Matins mexicains et autres essais
Domaine : Anglais

Matins Mexicains et autres essais

D. H. Lawrence

Nouvelle traduction de l'anglais
par Jean-Baptiste de Seynes

Édition illustrée

Texte et appareil critique
de l'édition de Cambridge 

Format : 170 x 170 mm
272 pages

ISBN : 978-2-35873-041-9

Mise en vente : 24 avril 2012

28,00€

Lawrence a séjourné à deux reprises au Nouveau-Mexique, en 1922-1923 et en 1924-1925, et il a voyagé au Mexique lors de ces deux séjours qui lui ont inspiré son roman Le Serpent à plumes.

Matins mexicains est le livre de voyage de Lawrence qui précède immédiatement l’écriture des Croquis étrusques déjà parus au Bruit du temps sous la plume du même traducteur.

Le livre contient les huit essais de l'édition originale, Mornings in Mexico – recueil publié par Lawrence lui-même en 1927, qu’il décrit dans une lettre à sa sœur comme « un petit livre d’essais sur les Peaux-Rouges et le Mexique » – mais aussi dix essais jamais réunis en français, écrits entre 1922 et 1928 sur le même thème de l’Amérique et de ses premiers occupants, les Indiens.

Chronologiquement, le premier de ces essais est écrit peu après l’arrivée de Lawrence aux États-Unis. L’Amérique le hantait depuis longtemps comme le lieu d’une utopie possible, loin de l’ancien monde broyé par la Première Guerre mondiale à laquelle il s’était violemment opposé. Et elle continue de le hanter longtemps après son départ. C’est dans le dernier texte du volume, écrit à Paris en 1928, qu’il résume le mieux les raisons de son attachement : « Je pense que le Nouveau-Mexique fut pour moi la plus grande expérience que le monde visible m’ait donné de vivre. J’en ai assurément été changé pour toujours. »

À cette expérience immédiate de la beauté d’un pays s’ajoute, plus importante pour Lawrence, la rencontre avec les Indiens et leur religion : « J’avais parcouru le monde à la recherche de quelque chose de nature religieuse qui soit assez puissant pour me bouleverser. » Or c’est auprès des Peaux-Rouges, dont il décrit les danses auxquelles il a pu assister, qu’il a la révélation de ce qui lui semble « la plus vieille religion » qui soit.

Ce qui frappe, à la lecture de la traduction magnifiquement enlevée de Jean-Baptiste de Seynes, c’est la vivacité du regard du merveilleux observateur qu’est Lawrence, son intelligence caustique (certains textes sont des satires féroces de l’Amérique et des Américains), le refus sans cesse réaffirmé de s’en tenir aux lieux communs. Jamais il ne joue à l’ethnologue, jamais il ne fait semblant de s’effacer pour une description objective. Pas la moindre illusion non plus sur la possibilité, pour l’Européen civilisé, ou pour lui-même, d’un retour au primitif : « Je ne veux pas revivre les mystères tribaux que mon sang a connus il y a bien longtemps. » Tout juste admet-il – dans des réflexions sur notre civilisation post-industrielle ou sur notre manière de voyager qui sonnent aujourd’hui encore aussi justes que lorsqu’elles furent écrites il y a près d’un siècle – qu’« il nous est toujours loisible, que nous soyons employé de magasin ou receveur d’autobus, de choisir entre l’univers vivant de Pan et l’univers conquis, machinisé, de l’humanité moderne. »

Lawrence avait souhaité, sans l’obtenir, une édition illustrée de Mornings in Mexico. Nous nous sommes efforcés de répondre à ce vœu en illustrant le volume de photos de Lawrence lui-même, prises au cours de ses voyages mexicains, et de photographies documentaires montrant les lieux ou les cérémonies décrites dans ces essais.

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