Le temps passe
Domaine : Anglais

Le temps passe

Virginia Woolf

Édition bilingue

Traduction de l'anglais
par Charles Mauron

Postface de James M. Haule 

Format : 117 x 170 mm
100 pages

ISBN : 978-2-35873-016-7 

Mise en vente : 17 mars 2010

12,20€

C’est en 1925, un an après la parution de Mrs. Dalloway, que Virginia Woolf se met à l’écriture d’un nouveau roman, Vers le phare. Un an plus tard, en mai 1926, elle a achevé le brouillon de la section médiane du roman, « Le temps passe ».

Le texte que nous publions ici, introuvable, est la première version de ce texte. Très différent du texte publié dans le roman, il fut établi spécialement par Virginia Woolf pour être traduit et publié en français en tant que nouvelle dans la prestigieuse revue Commerce dirigée par Larbaud, Fargue et Valéry. Les personnages ont ici pratiquement tous disparus, à l’exception de la servante Mrs. McNab qui, au contraire, acquiert dans ce texte une stature supérieure, celle d’un personnage beckettien de vieille femme répétant toujours les mêmes gestes dans une maison vide.

Ces pages, qui décrivent une longue nuit de dix années dans une maison de bord de mer que ne visite plus, de loin en loin, que la femme de ménage, constituent une émouvante interrogation sur l’œuvre du temps et l’abandon aux puissances de la nuit, à la ruine, au néant qui menacent dès lors qu’elles prennent le pas sur la voix de la beauté du monde. Ce sont parmi les plus belles que Virginia Woolf aient écrites.

Tel que nous le reprenons ici, Le temps passe présente l’intérêt historique d’avoir été, lorsqu’il parut en janvier 1927 dans le cahier X de Commerce, la toute première traduction en français d'un texte de Virginia Woolf, deux ans avant la publication de Mrs. Dalloway, roman préfacé par André Maurois en 1929.

C’est sur le conseil d’E. M. Forster que Virginia Woolf demanda elle-même – dans une lettre que nous publions en fac-similé – à Charles Mauron de bien vouloir traduire ce texte. Charles Mauron (1899-1966) avait déjà traduit Passage to India de Forster et soumis, par l’intermédiaire de son ami Roger Fry, des écrits esthétiques qui seront publiés sous le titre The Nature of Beauty in Art and Literature par la Hogarth Press de Leonard et Virginia Woolf en 1927. De Virginia Woolf, Mauron traduira également Orlando, puis Flush que nous rééditons parallèlement.

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