Chardin et Rembrandt
Domaine : Français

Chardin et Rembrandt

Marcel Proust

« Un article abandonné de Marcel Proust sur Chardin et Rembrandt »,
postface d’Alain Madeleine-Perdrillat

8 reproductions en couleur

Format : 117 x 170 mm
60 pages

ISBN : 978-2-35873-005-1

Mise en vente : 22 mai 2009

11,20€

Peu connu, parce que longtemps inédit puis noyé dans la masse des écrits posthumes, cet article du jeune Marcel Proust, écrit à vingt-quatre ans, était néanmoins suffisamment achevé dans son esprit pour qu’il le propose dans une lettre de novembre 1895 au directeur de la Revue hebdomadaire. Bien plus qu’une simple chronique de critique d’art, ce court récit d’une visite au Louvre, où le narrateur enseigne à un jeune homme mélancolique les beautés de la vie, méritait amplement d’être pour la première fois publié à part. Présenté ainsi, avec les reproductions des tableaux de Chardin et Rembrandt, ce texte inachevé compose un petit livre particulièrement émouvant. On peut en effet y déceler, chez le jeune esthète mondain qui publiera l’année suivante Les Plaisirs et les Jours, le premier signe d’une conversion au réel qui fera de lui un « artiste véritable », et l’auteur du plus grand livre de la littérature française du XXe siècle. Qu’il choisisse de se laisser guider par Chardin, le peintre des natures mortes et de la réalité la plus humble, « comme Dante se laissa jadis guider par Virgile », c’est affirmer, comme le fera douze ans plus tard Rilke dans ses Lettres sur Cézanne, qu’«il n’est loisible au créateur de se détourner d’aucune existence». Comme l’écrit Proust lui-même : « Pour l’artiste véritable, comme pour le naturaliste, chaque genre est intéressant, et le plus petit muscle a son importance. »


La postface

La postface d’Alain Madeleine-Perdrillat va bien au-delà d’une simple présentation. C’est une passionnante tentative pour restituer le cheminement de la pensée du jeune écrivain, jusque dans ses errements. Elle montre, avec beaucoup de subtilité, qu’il faudra tout le travail d’approfondissement accompli dans La Recherche pour que Proust réponde pleinement à l’implacable exigence d’intériorisation que semble signifier, à la fin de l’article, le passage annoncé de Chardin à Rembrandt.

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